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Quatre filles et un mariage

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A propos...

Après la légalisation du mariage pour tous, voici la suite des aventures des quatre filles et de leur bande d'amies. Les enfants grandissent et les potes se transforment... La vie, quoi!

Quatrième de couv'

Chez les filles, l’un des couples se décide à ouvrir le bal. Et ce n’est pas forcément celui auquel on pense. Mais si l’évènement est marquant, ce ne sera pas le seul. Une rupture suivie d’une révélation de taille viendront ébranler la vie de la bande, qui s’attendait à tout sauf à ce que l’une des leurs entame une transition…

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Extrait

"Après deux jours de balades dans les vignobles charentais, la petite famille reprit la route pour rentrer à la ferme. Au bout d’une petite heure, un fumet délicat s’insinua dans les narines des filles. S’étant empiffrée de raisin, Clémentine avait une diarrhée du tonnerre, qui empesta vite l’atmosphère du vieux break. Elles s’arrêtèrent pour la changer. Tandis que Maëlle s’escrimait à la nettoyer à coup de lingettes, Clémentine, réussit à s’en coller dans les cheveux. Sachant qu’il leur restait encore trois quarts d’heure de route, Alex attrapa le portable dans le sac et appela les copines les plus proches.
- Salut les filles ! Vous êtes à la maison ?
- Heu… oui ! Alex, c’est toi ?
- Clémentine a eu un petit accident sur la route, et…
- La vache ! Elle va bien ?
- Oui ! Mais je ne peux pas en dire autant de sa culotte, de son collant, de sa robe, de ses chaussures, du siège auto…
- Tu me parles de quoi, là ?
- On aurait besoin d’utiliser votre salle de bain !
- Putain, Alex ! J’ai vraiment eu peur pour la môme, et toi t’es en train de me dire qu’en guise d’accident, elle s’est fait dessus et que vous allez venir la débarrasser de sa merde chez nous ?
- Merci, Fab ; on sera là dans dix petites minutes !
- Tu les as eues ? demanda Maëlle en rattachant la petite dans le siège auto après avoir épuisée la boîte de lingettes.
- Oui. On va se dépêcher avant qu’elles ne se barricadent chez elles. 
- Quoi ?
- Si elles nous ouvrent, y a des chances pour que ce soit la dernière fois qu’on les voit ! lança Alex en redémarrant la voiture.
Cinq minutes plus tard, la petite et ses affaires odorantes portées à bout de bras, les mamans grimpèrent jusqu’au troisième étage, avant de frapper à la porte des Don Jeannes ornée du drapeau rainbow. Fab leur ouvrit, s’effaça rapidement pour les laisser entrer, tandis que Léa leur faisait de grands signes depuis le seuil de la salle d’eau pour leur montrer la voie comme s’il s’agissait d’un convoi exceptionnel de matières dangereuses. 
Dans le lavabo, les filles trouvèrent une paire de gants pour la vaisselle, un rouleau de papier absorbant et un sac poubelle. Elles échangèrent un regard entendu avant que Maëlle ne découvre une bouteille de javel posée dans la douche, avec une autre paire de gants en caoutchouc. Elle commença à laver la petite, tandis qu’Alex sortit la tête de la salle de bain pour héler les filles.
- Vous croyez qu’on pourrait vous emprunter une serviette, ou vous voulez qu’on l’essuie avec du papier absorbant ?
- Tiens ! fit Léa en lui tendant une serviette. On vous a mis un sac… commença-t-elle aussitôt interrompue par Alex :
Merci, on a vu. Mais vous savez, si on devait jeter les vêtements à chaque fois que les enfants avaient des accidents, il faudrait être milliardaire pour élever un gosse… 
Une quart d’heure plus tard, Clémentine ressortit toute propre, suivie par ses mamans et le sac poubelle contenant les affaires sales. Tandis qu’elle explorait l’appartement, les filles s’attablèrent devant un jus de fruit.
- Au fait, la javel lui a irrité les yeux quand je lui ai lavé la tête avec… fit remarquer Alex avec un air des plus sérieux. 
- Ah non, mais c’était pas pour la petiote, hein, c’était pour nettoyer la douche après ! s’affola Léa en jetant un regard sur Clémentine.
- Ca tombe bien, alors : je me suis permis de vous emprunter ton super shampoing censé rendre le cheveu souple, doux, brillant et sûrement bionique ! Par contre, elle s’était tellement mis de caca dedans, que j’ai fini la bouteille.
- Non, t’as pas fait ça ? réagit Fab en grimaçant.
- Mais non ! On avait ce qu’il fallait, ne t’inquiète pas. Et j’en voudrais pas même si on m’en offrait, de ton shampoing issu de la pétrochimie, testé sur les animaux ! Alors, vous partez quand en Espagne ?
- Le week-end prochain ! 
- Et vous allez visiter quoi ?
- Bah, tu sais, on n’est pas très musées, tout ça. On compte surtout explorer la foune et la flore locale… répondit Fab en faisant un clin d’œil à la botaniste.
« Rhooo », entendit-on alors s’extasier Clémentine dans la chambre des filles.
- Ca va, Clémentine ? T’as trouvé quelque chose qui te plaît ? 
La petite sortit en gloussant de la pièce, tenant dans sa main un sextoy en forme de cactus."

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